SOIE d'Alessandro Barrico
2025 année d'un carré parfait comme 1936, profitons-en, le prochain n'étant qu'en 2116 nous n'avons peu de chances d'en vivre d'autres!
Quelques remarques de déception devant ce petit livre de 49 chapitres de 3 lignes à 4 pages: beaucoup de copié-collé,peu d'intérêt, personnages creux et sans consistance, répétitions dérangeantes, écriture simpliste et sans charme, clichés sur le Japon, …
Au contraire, c'est un livre fait pour nous envoûter: partir, prendre la route, revenir et retourner, encore et encore, c'est comme la ritournelle d'une chanson ou plutôt son refrain. Un conte aussi avec ses formules répétées, conte à la fois poétique, rêvé, fantastique et parsemé de notations très drôles.
Livre parfaitement construit, avec une progression dans les détails (les noms du lac Baïkal) annonçant des faits historiques et touchant au commerce du vers à soie, livre parsemé d'éléments insolites et, surtout auréolé de sensualité et de mystère, à un point tel qu'il donne envie d'y retourner.
On n'oubliera pas le sublime amour d'Hélène pour son mari qui l'aime aussi comme il aime la jeune fille «aux yeux qui n'avaient pas une forme orientale..», on reste ébloui devant certaines images: une volière, un vêtement jeté,... Enfin, que d'érotisme et de douceur dans la lettre emplie d'amour, qui nous laisse entrevoir la complexité des protagonistes.
Voilà qui donne envie de découvrir d'autres textes d'Alessandro Barricco.
