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Roman policier se déroulant à Reykjavik, capitale de l’Islande, cette histoire a suscité comme d’habitude des appréciations diverses, allant de l’ennui à l’intérêt pour l’atmosphère du récit et les thèmes évoqués .
Le style d’écriture sans relief particulier caractérise cet auteur, ainsi que ses personnages peu caractérisés, presque archétypiques, tel le policier ERLENDUR, efficace dans ses enquêtes mais semblant dénué de tout autre centre d’intérêt, y compris pour sa propre personne.
Les notations relatives au cadre et mœurs de cette société Islandaise apparaissent peu, ce qui a paru frustrant à une partie des lecteurs, et pourtant il est très clair que cela ne se passe pas chez nous, les noms, la ville, rien n’y ressemble.
L’intrigue aborde le sujet du viol, à une époque récente où il était difficile de porter plainte pour ce motif, que ce soit en Islande ou ailleurs, tant était grande la suspicion entourant les victimes, et la honte ressentie par elles.
L’autre grand sujet concerne les données génétiques d’une population, l’Islande a connu peu de brassages humains et se prête particulièrement à une telle méta étude, l’auteur nous rappelle combien ces recherches sont codifiées depuis peu, et risquent d’être utilisées à des fins personnelles, voire mercantiles si l’on n’y prend garde.
Enfin, intercalé dans l’intrigue par un raccord un peu maladroit, est évoqué le thème de l’inceste, dont on mesure tout juste l’effarante fréquence ; comme tout sujet émergent et longtemps tu on peut croire que l’on ne parle plus que de cela, mais le livre a été écrit en 2000, bien avant la vague me too.
Les amateurs ont apprécié les thématiques et le rythme lent du récit avec son atmosphère automnale, les traits d’humour sombre ; les déçus espéraient retrouver une description des paysages islandais si particuliers, une intrigue comportant davantage de suspense ou un rythme de narration plus soutenu .
Le « polar » est un genre qui suscite des attentes diverses et ne fait pas l’unanimité, cela permet en tous cas les échanges et nous rappelle combien les goûts et sensibilités sont variés, ce qui fait tout l’intérêt de rencontrer les autres pour élargir son champ de vision du monde de la littérature.
« Le grand marin » de Catherine Poulain : une femme participe à une campagne de pêche en Alaska, découvrant l’univers rude de la pêche en mer froide, elle va tomber amoureuse et devra faire un choix de vie. Premier roman multiprimé.
« Deux filles nues » BD de Luz : le peintre Mueller a créé cette œuvre dans les années 30 en Allemagne, laquelle a été qualifiée d’ « art dégénéré » par le gouvernement national-socialiste, tout un récit qui illustre la montée du nazisme. BD multiprimée.
« Madelaine avant l’aube » de Sandrine Collette, un autre récit puissant de cette auteure qui excelle dans la peinture de la dureté de certaines conditions humaines.
« Le quatrième mur » de Sorj Chalandon : Goncourt des lycéens 2013. Dans un Liban en guerre, un metteur en scène de théâtre réunit une troupe multiconfessionnelle pour monter « Antigone » d’ Anouilh, il reviendra changé de cette expérience .
Jeudi 27 Mars autour de « Ce que je sais de toi » d’Éric Chacour.