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Une réunion comme on les aime, des avis tranchés, virulents parfois mais toujours ponctués d'éclats de rire pour un bon mot, un excès d'enthousiasme ou de détestation. Certains ont renoncé à lire ce livre dès le premier chapitre, certains l'ont repris et n'y ont trouvé que l'intérêt d'être bon somnifère, pour d'autres ce roman reste le plus beau de cette saison.
Oui c'est une histoire sombre (glauque pense une partie du groupe) sur près de 50 ans à partir de 1936, le drame de deux jeunes filles disparues est évoqué en 6 chapitres par 5 personnages, chacun avec sa version.
Même l'écriture ne met pas tout le monde d'accord. L'absence de verbes dans les phrases a dérouté dès le départ, quand d'autres s'enthousiasment sur cet effet qui donne un rythme haletant, celui de la culpabilité, ou de la difficulté à s'exprimer. A ceux qui s'émerveillent de la beauté des pages consacrées à la nature de la côte de Gaspésie, notent la sensualité de l'écriture, le parallèle entre le déchaînement des éléments et les coups de rage de personnages frustes, les autres parlent de facilités et y sont restés insensibles tout comme à la construction, déconcertante pour certains, extraordinaire pour les autres donnant une touche d'énigme policière au roman, comme une photo qui se révèle.
Tout de même, on ne peut nier la force des portraits : les deux adolescentes à la fois attirées et terrifiées par la découverte du désir amoureux sont toutes deux objets de convoitises d'un fou de dieu, d'un simple d'esprit et d'un déséquilibré. La petite communauté, enclavée dans une région de papistes survit entre consanguins, dans cette société très fermée, le clan se protège et protège même les fous et les assassins. Les hommes battent leur femme, les trompent, boivent, ne se sentent jamais coupables, les familles permettent l'esclavage de leurs enfants. Mais le bonheur vient d'une grand-mère qui nage avant le lever du soleil avec ses petites filles, de la lumière traversant le linge qui sèche et de l'odeur de celui qu'on repasse, d'un éclat sur la mer.
A chacun sa vision !
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